festival des templiers 2013

grand trail des templiers 73 km 3400d+

(1980 arrivants)

*431eme Baboneaux Philippe en 10h57*

*Albaret Thierry (abandon)*

*Silvy-Alibert Joelle (abandon)*

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Récit de la grande course des templiers 72 km 3400D+

(de philippe babonaux)

 

Arrivée la veille sur Millau et plus précisément sur le domaine de St Estève nous retirons nos dossards, le site est exceptionnel situé entre le Tarn et la Puncho d’Agast. Sur place nous flânons sur le salon du trail qui est impressionnant avec ses 120 exposants. Le samedi après midi nous assistons à un enchainement de courses telles que la Mona Lisa, le marathon des Causses, des courses pour enfants et juniors, la Templière, la VO2 trail et enfin le trail des Troubadours, sacré organisation !!! Le temps se prête au jeu il fait juste couvert.

Dimanche matin, levé à 3 heures, petit-déjeuner et préparation et en route pour Millau. Arrivée sur le parking, je me gare à côté d’un van de touristes retraités, qui réveillés par un flux continu de véhicules et de trailers en ébullition ne comprennent pas trop la situation (visiblement ils n’étaient pas garés au bon endroit).

Je me dirige vers le site du départ, la température est déjà douce, environ 15°, et je me dis que la journée sera chaude. Je me positionne dans le sas N°3 (objectif moins de 12 h). Je suis un peu étonné de voir autant de trailers assis attendant le départ. Au fil des minutes, les coureurs affluent en nombre aussi bien devant que derrière moi, l’organisation annonce 2800 inscrits et nous indique qu’il y a environ 2500 personnes au départ.

5h l’ambiance monte, sur fond de musique techno, après un discours philosophique sur les templiers les 2500 lampes frontales s’illuminent dans la nuit noire et la musique d’Era monte et mon cardio aussi !!!

5h15 le départ est donné au milieu d’une haie d’honneur de fumigènes rouges. L’émotion est à ce moment là très vive, et je réalise enfin que c’est parti pour plusieurs heures.

Après quelques kilomètres de bitume, nous attaquons la première difficulté la côte de Carbassas (473 D+). L’ascension se fait sans problème et je m’étonne même de doubler autant de monde, je me demande si mon allure n’est pas trop rapide. Arrivé sur le plateau, la progression se fait sur de larges pistes, au milieu d’une forêt de pins éclairés par nos frontales. Redescente par un petit single pour arrivé à Peyreleau après 21 km mon chrono indique 2h16 de temps de course, sur place ravitaillement solide et liquide puis je repars rapidement vers la deuxième difficulté du jour la côte de Peyreleau (450D+),

La montée se fait bien et mes sensations sont bonne, je trouve un compagnon de route avec qui nous effectuons plusieurs relance se qui nous permet de doubler pas mal de monde, le décor est splendide entre falaise et « quilles » sur le causse noir. Passage au milieu de la chapelle de St Jean de balmes puis arrivé au deuxième ravitaillement a St André de Vézines (33km) où l’ambiance est très chaleureuse c’est à croire que tout le village est dans la rue, c’est très réconfortant. Je m’alimente et refait le plein de mon camelback, je bataille de longue minute pour refermer mon camelback… premier signe de fatigue !!!

Je repars et je remonte sur un plateau ou la vue est magnifique sur les gorges de la Dourbie au dessus de nous un hélico fait des rondes incessantes il semblerait que l’on soit filmé, la redescente se fait par une monotrace puis j’arrive à La roque Ste Marguerite. J’effectue la remonté vers le plateau du Larzac par la côte de Pierrefiche (346D+), après quelques kilomètres sur le Larzac j’arrive à une ferme ou m’attend le ravito (45km) je me restaure et mange suffisamment mais ça à du mal à passer, je refais le plein d’eau et repart, après un kilomètre j’ai un gros coup de pompe, plus d’énergie mes jambes ne répondent plus aïe !!! Et mon moral en prend un coup, je progresse en marchant, je prends un gel et mange plusieurs pâtes de fruits et au bout d’une demi-heure mes jambes semble se réveiller j’en profite pour repartir doucement. La progression se fait par une monotrace à flan de colline, je passe le ravin de Cazel sans trop d’encombre.

Une nouvelle descente vers le village de Massebiau avec en toile de fond le viaduc de Millau au loin, après le village une montée raide vers la ferme du Cade (461D+) tout au long de cette montée c’est un peu l’hécatombe bon nombre de trailer sont a l’arrêt ou même expulsant leur dernier ravito, faut dire qu’il fait très chaud est que la pente est rude. C’est dur mais je tiens bon, arrivé à la ferme du Cade (64km) nouveau ravito que j’effectue rapidement, une descente par un pierrier je me fais doubler par un avion de chasse, très rapide le gars faut faire attention de ne pas plonger dans le Tarn en bas…

J’effectue ma dernière montée par la Pouncho d’Agast très éprouvant, voire interminable, la redescente se fait après un passage par la grotte du Hibou, la descente est technique avec de haute marche ça glisse pas mal. Les derniers kilomètres la musique se fait entendre signe que l’arrivée n’est plus très loin, le dernier kilomètre se fait très rapidement, avec l’adrénaline, bizarrement je ne sens plus la douleur de mes jambes, je passe la ligne d’arrivée après 10h57 de course bien content d’avoir fini ce trail de légende.

 

Philippe B

 

 

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